Je crois que ça doit être mon quatrième rendez-vous.Je ne sais toujours pas pourquoi j'ai envie d'y aller. Je m'habitue à ce rituel de grand rien. Elle attend que je parle mais c'est difficile. Que dire ? Que raconter ? Elle fini par me poser une question pour crever le silence. Enfin le vide intersidéral n'a pas l'air de la génée. Moi si. Elle m'observe. Moi je regarde partout ailleurs dans la pièce mais je ne saurais pas dire ce qui s'y trouve.
"Elle" c'est la psychiatre qui prend des notes sur une petite fiche, qui hoche la tête et qui dit : "ah oui...".
En même temps ça me fait sourire...
J'ai oublié de lui raconter mes derniers rêves qui se ressemblent beaucoup. Ca sera pour la prochaine fois. Bientôt.




* schéma explicatif de l'appareil psychique par Freud.

L'effervescence de la rentrée semble loin. Je m'installe toujours à la même table, celle qui est tout devant. À côté de la même fille. J'échange ma chaise en plastique contre la pliante en bois. Je marche le long des hauts murs de béton et des barres de logements. Le RER B est toujours en retard et moi aussi. Dans le métro on se serre c'est l'heure des gens qui vont au bureau. Je traine un peu les pieds au contraire des premiers jours. Il est 8h30 je quitte la petite chambre de bonne. Je prépare le sac qui contient le repas de midi. Le réveil a sonné à 7h35 et je suis debout à 7h55.